Parmi les sujets qui ont dû faire débat hier soir entre la poire et la dinde, je suis persuadé que le nom de Depardieu a été évoqué ! En effet, depuis qu’il a annoncé son départ pour la Belgique, l’acteur fait l’objet d’une polémique sans précédant, provocant de nombreuses réactions dans le monde du show business. Revendiquant clairement l’exil fiscal, celui qui incarna Cyrano De Bergerac (1990) ne s’est pas montré tendre avec le premier ministre Ayrault qui a traité de « minable » son acte. Depardieu a non seulement acquis une maison à Néchin, proche de la frontière franco-belge, mais a également annoncé qu’il rendait son passeport et renonçait à la couverture de la sécurité sociale. Bref, dans quelques semaines, la France perdra un des siens, un grand homme qui s’est forgé, uniquement grâce à son travail, un patrimoine estimé à 120 millions de dollars (source : Wall Street Journal). Entendu sur le sujet, le dessinateur belge Philippe Geluck a dit « La Belgique ne peut accueillir toute la richesse du Monde ». Pour détendre l’atmosphère, l’auteur du Chat a trouvé la bonne formule !
Forcément, j’ai un avis sur la question ! Et ce, depuis assez longtemps. En 2006, lors d’un débat télévisé face à Alliot-Marie, Hollande avait exprimé « Je n’aime pas les riches ». A l’époque, c’est Johnny Hallyday qui avait fait parler de lui en souhaitant devenir Belge ! Si notre Jojo n’a finalement pas donné suite, d’autres ne se sont pas privés pour s’exiler vers des destinations fiscalement meilleures : les dirigeants de LeaderPrice, Bata, Bic, Darty, Jean-Louis David, Damart, Accor, Hersant et bien d’autres ne paient plus d’impôts en France depuis longtemps. Je ne cite même pas les nombreux sportifs partis en Suisse (Gael Monfils, Sebastien Loeb), ni les chanteurs (Patricia Kaas, Florent Pagny, Charles Aznavour), ni les acteurs (Laetitia Casta, Daniel Auteuil, Alain Delon). Un sacré manque à gagner pour la France ! Je comprends ces personnalités et condamne le climat délétère qui soupçonne les riches d’être des salauds qui ont fait leur fortune sur le dos des pauvres. On n’encourage pas notre jeunesse avec de tels signaux. Je conclue mon propos en établissant un lien avec mon précédant article : pour moi, Mittal est le bienvenu en France.
