Depuis 2006, je milite au sein de l’UMP Moselle. Du temps, j’en ai passé à défendre les idées de ce grand parti ! Débats, meeting, réunions, tractages, collages d’affiche. Autant d’actions qui m’ont permis de conforter mes positions et de rencontrer des hommes et des femmes, élus ou non, envieux d’un quotidien meilleur et d’un monde plus juste ! J’ai vécu la campagne des présidentielles 2007 et la victoire de Nicolas Sarkozy depuis la permanence de Metz. Ce jour de mai restera comme le plus grand succès de l’UMP depuis sa fondation il y a 10 ans. Que d’espoirs pour la droite qui remportait sa 3e présidentielle consécutive ! Que d’espoirs face à une gauche anéantie par l’ouverture du gouvernement Fillon 1. Que d’espoirs face au recul des extrêmes et la mise en place d’une politique où chacun y trouvait son compte, du demandeur d’emploi, au chef d’entreprise, en passant par l’étudiant, le retraité, l’handicapé ou encore la responsable de famille monoparentale. Puis vint le temps des échecs : municipales, européennes, régionales, cantonales. La présidentielle 2012 et les législatives se sont enchaînées telle une suite logique à ces déceptions.
On ne saura jamais si la stratégie de droitisation de Nicolas Sarkozy au cours de sa dernière campagne l’a fait « remonter » dans l’opinion, où lui à coûter la victoire. De mon point de vue, j’ai perçu au fil des années la présence de militants encartés UMP pour modérer des opinions plus extrémistes. Deux lignes se sont alors formées, mais clairement identifiées après la défaite de mai dernier : les « Fillonistes » de la droite sociale et les « Copéistes » de la droite décomplexée. Faut-il être surpris du psychodrame que traverse l’UMP depuis une semaine ? « Oui » par son ampleur ! A dire vrai, je n’avais pas imaginé Fillon échouer dans son combat. La très courte victoire, encore provisoire, de Copé ainsi que les soupçons de fraudes de part-et-d ‘autres, sans oublier les couacs de la Cocoe, ne me rendent pas fier d’être à l’UMP. Je me pose des questions quant au renouvellement de ma cotisation ! Si la situation ne peut que s’améliorer à l’avenir, elle laissera à coup sûr des traces indélébiles, et même meurtrières en 2017. Je ne me reconnais pas dans la droite Copéiste. Pour ma carte politique, le changement c’est maintenant ?
