Jeudi soir, la CCI de la Moselle et l’Université Paul Verlaine de Metz organisait une conférence - évènement sur le thème « La crise, et après ? ». L’invité ? L’économiste Jacques Attali, ancien conseiller du président Mitterrand, écrivain, haut fonctionnaire, et président de la commission pour « libérer la croissance » auprès de Nicolas Sarkozy en 2007. Lieu choisi ? L’Arsenal à Metz, une des plus belles salles de spectacle de France. Mon carton d’invitation en main, je m’assois sur un des fauteuils à 17h40. Vingt minutes plus tard, un bref mot d’accueil est prononcé par Philippe Guillaume, président de la CCI de la Moselle devant un millier de chefs d’entreprises impatients. Et pour cause ! Voilà déjà plus d’un an que le thème de la « crise » hante les esprits des décideurs ! La crise, elle est méchante. Va-t-elle devenir gentille ? 18H05, Jacques Attali fait son entrée sur scène !
Réglée telle une partition de musique, la conférence s’achève à 19h précises. Les avis ? Plutôt partagés ! « Il est plus mauvais que je ne pensais » entends-je derrière moi. « J’ai pris une claque » soupire un voisin. Mon point de vue rallie ceux des satisfaits. Jacques Attali a confirmé son statut de visionnaire ! On peut ne pas adhérer au discours, mais il mérite d’être assumé par son auteur. « Ne sortirons de la crise que ceux qui auront compris le monde de l’après-crise » ! En clair, la crise perdura. Rien ne sert d’attendre la croissance, seuls l’ajustement et l’adaptation à de nouvelles habitudes de consommation profitera aux entreprises de demain. L’échéance ? 5 ans au plus tard ! D’ici 2015, n’auront survécu que les entreprises qui auront accepté le changement.