« L’Etat encourage votre talent », tel est le slogan annoncé dans les publicités télé et radio vantant les mérites du nouveau statut d’auto entrepreneur. L’idée ? Créer sa boîte en un clic sur Internet, et payer des charges proportionnellement à son chiffre d’affaires. Pas de chiffres, pas de charges ! En un mois, plus de 40.000 auto entrepreneurs ont été séduits par ce nouveau statut sensé limiter le travail clandestin et apporter un complément de revenu à des hommes et femmes déjà en activité. Alors, créer son entreprise, simple comme un clic ? Pas me concernant en tout cas ! Optant pour un statut de Société A Responsabilité Limitée (SARL), j’avais prévu de m’enregistrer au RC (Registre du Commerce) début janvier 2009. Sauf que…
Sauf qu’en France, les avantages sont nombreux à créer une entreprise après un licenciement ! Autrement dit, vous pouvez vivre d’indemnités Assedic en attendant que votre entreprise puisse vous octroyer un salaire. De plus, nombre d’organismes vous encouragent à travers un prêt d’honneur, un prêt à taux zéro remboursable en différé. Mais ces « facilités » sont au détriment d’innombrables dossiers à remplir et pièces à fournir. Ajouter à cela la lenteur de l’Administration, la banque qui ne veut pas fournir un élément pourtant indispensable, des frais engagés qui ne pourront être remboursés que plus tard, le passage en Travailleur Non Salarié (TNS) qui vous oblige à un certains nombres de démarches vis-à-vis de la Sécurité Sociale… Je ne vous passe l’aménagement des bureaux, la mise en place d’outils de démarchage, la rédaction des Statuts et des prévisionnels comptables qui devront être validés par un expert difficile à trouver.
* En cette mi-février, je vois seulement le bout à toutes ces démarches pénibles, mais indispensables !