Je n’ai pas l’habitude de me plaindre, mais il y a encore quelques jours, je fulminais contre la presse nationale pour son désintérêt des élections cantonales à venir. Sans doute les rédacteurs en chef arrivent à mieux vendre du papier lorsqu’ils relatent les « petites phrases » de DSK en vue des Présidentielles de 2012, plutôt que d’évoquer l’enjeu du scrutin à St André de Valborgne dans le Gard le 20 mars prochain ! Les Conseils Généraux nous accompagnent tout au long de notre vie, de la naissance jusqu’à notre mort, en passant par nos phases de doutes face à la pauvreté, la maladie et l’emploi. Les compétences des départements ont une incidence directe sur l’attractivité d’un territoire, son développement économique, son dynamisme associatif et culturel. Bref, ces élections méritent une attention toute particulière de la part des journalistes.
C’était il y a quelques jours. Car depuis le 24 février, le canton d’Algrange sur lequel je suis en lice, est un des plus médiatisés de France ! Grâce au triste spectacle offert par le candidat frontiste devant les caméras de TF1 et consort, les Cantonales n’auront jamais été aussi présentes dans la presse quotidienne. Pourquoi ? Parce que la CGT dont il est un des responsables locaux a choisi de le suspendre de ces fonctions sous prétexte, s’il en est un, de son adhésion au Front National. Une situation défendue par Maître Gilbert Collard, qui se réglera dans les tribunaux. Bien que je comprenne la démarche de ce trentenaire quant à sa volonté de faire respecter le droit syndical (un syndicat n’est pas un parti politique), je souhaiterais en revanche dénoncer le grand écart idéologique réalisé par ce Nilvangeois déjà candidat en 2007 sous l’étiquette Lutte Ouvrière d’Arlette Laguiller, et en 2010 sous la houlette du NPA d’Olivier Besancenot. Mieux encore, je souhaiterais connaître ses motivations pour le canton d’Algrange.
