En surfant sur le net, je suis tombé il y a peu sur un site dont j’ignorais l’intérêt qu’il susciterait en moi ! (lien ici). Ce site est celui d’une ancienne étudiante en marketing, aujourd’hui maître de conférences à l’Université de Paris. Au cœur de ma curiosité, sa thèse sur « l’influence de la musique d’ambiance sur le comportement des consommateurs sur le lieu de vente ». Autrement dit : la musique dans les magasins peut-elle influencer vos achats ? En tant qu’homme de radio, c’est une question que je me pose ! Mon passé de disc-jockey sait bien que la musique doit s’adapter à son public. On ne propose pas de la musette dans une soirée étudiante. « Cohérence » est un maître-mot dans la programmation musicale ! Objectif ? Motiver l’auditeur à rester sur sa fréquence, ou sur sa piste de danse.

Ainsi est née aux Etats-Unis la société Muzak en 1948. Une société spécialisée dans la production et la diffusion de fonds sonores à but commercial. En France, le pionnier s’appelle MoodMedia. Une affaire qui marche ! Car de plus en plus d’enseignes ont conscience de l’importance de la musique sur leur lieu de vente, au même titre que l’éclairage, la décoration et le sourire des vendeurs ! Parmi les exemples les plus connus : « Fréquence Mousquetaires » diffusée chez Intermarché et « Planète Mac Do » diffusée chez le roi du BigMac.

Ces artistes qui choisissent la musique « sur mesure » à la clientèle des enseignes, sont des « sound designer ». La plus célèbre s’appelle Béatrice Ardisson. A la tête de sa société « Ardisong », elle a notamment réalisé le flux musical des parfumeries Sephora et magasins Louis Vuitton. Pour retrouver sa « touch », procurez-vous d’urgence sa discographie ! La collection Paris Dernière (1 à 5) et le « Tribute » à Claude François (« Cloclomania ») sont les disques que j’écoute le plus en ce mois d’août. Si la musique de Béatrice Ardisson ne m’a pas encore donné envie de m’acheter une montre Louis Vuitton, elle m’aura au moins donné envie d’écrire cet article !

Non, les télé-crochets ne sont pas qu’un phénomène de mode ! Ils existent depuis fort longtemps. Déjà dans les années 50, le « Petit Conservatoire de Mireille » avait su devenir une véritable institution en découvrant des artistes comme Yves Duteil, Hugues Haufray, Michel Berger ou encore Alain Souchon. Depuis 1996, Mireille Hartuch n’est plus mais les émissions visant à « décrotter » les talents de demain sont toujours là ! « Star Academy » (TF1) et « Nouvelle Star » (M6) sont les deux émissions rivales qui permettent à de jeunes chanteurs de connaître une forte exposition médiatique et l’expérience de la notoriété. Le pouvoir de ces émissions est tel, que les n°1 se sont enchaînés depuis leurs créations ! Jenifer, Amel Bent, Olivia Ruiz, Emma Daumas, Thierry Amiel et plus récemment Christophe Willem qui est cette semaine le n°1 national des ventes de singles avec le titre « Double Je ».

La tortue Christophe Willem m’avait scotché l’année dernière lors des prime de la Nouvelle Star. Le jury composé de Marianne James, André Manoukian, Manu Katché et Dove Attia n’avait jamais eu à mettre de « rouge » à ce garçon au cours des deux mois de diffusion de l’émission. Son style léger et sa voix envoûtante avait fait la différence en finale face à Miss Dominique. Le succès actuel de Christophe Willem montre que les téléspectateurs ne se sont pas trompés ! Cette année 2007 à la Nouvelle Star, c’est Julien qui a fait le show ! Un chanteur mi-crooner, mi-rocker, limite énervant et loin d’être le gendre idéal. En finale ce soir, il retrouve un black nommé Tygane à la voix de veloutée. Deux styles très différents dans la lignée de ce que propose le concept animé par Virginie Efira. Mais cette année, au terme d’une saison finalement décevante par rapport à ce que nous avait montré Christophe Willem l’année dernière, la victoire est revenue à… Julien !

* Vidéo ci-dessous : l’annonce de vainqueur de la Nouvelle Star 2007 par Virginie Efira en direct sur M6

C’est un collègue de travail qui m’a prévenu vendredi : le métier de « programmateur musical » figure dans le Top 50 des métiers qui paient le mieux ! C’est le magazine « Challenges » qui a mené son enquête et qui en révèle le résultat dans son numéro 80 (publié ce 17 mai 2007). Un programmateur musical « radio » gagnerait entre 70.000 et 300.000 euros à l’année ! J’apprends aussi que le métier possède ses stars : Roberto Ciurleo (ex-NRJ), Max (Nova) et Jean François Villette (Radio Star Marseille). Pour ma part, mes mentors s’appellent Sébastien Lebois (Alouette), Nicolas Manteau (Vibration), Jérôme Delaveau (Sud Radio), sans oublier Didier Leroy (ex-Hit West).

« Challenges » précise que le rôle d’un programmateur musical est de donner la couleur d’une radio en phase avec son image, de choisir les titres, de bâtir à la minute près le programme de la journée, d’indiquer aux animateurs leur temps de parole. Le grand objectif, c’est d’augmenter sans cesse l’audience de sa radio ! Une audience si précieuse pour l’argumentaire de nos commerciaux. Nos auditeurs doivent être les (futurs) clients de nos annonceurs.

 Parmi les métiers classés dans le Top 50 de « Challenges », il y a ceux liés à la finance (Avocat d’affaires associé, 300.000 euros), ceux qui sont rares (Analyste financier sur graphique, 200.000 euros), ceux qui sont nouveaux (Directeur d’activités Internet, 120.000 euros), et ceux liés à la mondialisation (Directeur Export, 200.000 euros). Il y a enfin ceux qui font rêver… comme Pilote de ligne (205.000 euros), Chef de cuisine étoilé (270.000 euros), et celui de Directeur de la programmation musicale. On en apprend tous les jours !

Comment fait-on pour mesurer l'audience des radios FM en France ? Contrairement à la télévision, où l'on utilise des boîtiers électroniques ("audimètres"), l'audience des radios se mesure sous forme de sondages téléphoniques. Un seul institut est habilité à donner les résultats de ces études : depuis 1988, il s'agit de Médiamétrie (société indépendante créée en 1985). Chaque année, les sondeurs appellent 126.000 personnes pour connaître leurs habitudes de "consommation" de la radio. Les résultats sont publiés trois fois par an pour les radios nationales, et une fois par an (en juillet) pour les radios locales. Ce jeudi 19 avril, le site internet www.mediametrie.fr révèle les conclusions de son étude pour la période "Janvier Mars 2007" !  

Premier constat : les français ont écouté davantage la radio que l'année dernière ! On aurait pu croire le contraire, en raison de l'explosion des phénomènes I-pod, lecteur mp3, webradio, podcast, etc... ! Des concurrents sérieux à la radio FM. Ensuite, RTL reste la première radio de France en audience avec 6.393.125 auditeurs chaque jour (en forte progression). NRJ baisse légèrement (6.086.255 auditeurs, -0,2%), Europe 2 et Fun Radio montent, Chérie FM et RFM s'effritent... Toutefois, l'auditeur n'est pas égal face à la radio : le nancéen peut écouter Skyrock ou encore RTL2, alors qu'à Metz on ne capte ni Fun Radio, ni MFM... Le nombre de fréquences par ville dépend du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel et de ses attributions. Mais face à ces résultats satisfaisants, le média "radio" vit dans l'inconnu des nouvelles technologies : que sera la radio numérique ? quel sera son accueil ? les webradios vont-elles apparaître dans nos voitures ? faudra t-il davantage segmenter les formats ? le "talk" va t-il tuer les FM musicales comme aux Etats Unis ? les associatives survivront-elles face aux coûts du numérique ? Ma prof de français de 3e me disait de ne jamais conclure des rédactions par "seul l'avenir nous le dira"... et pourtant, je ne vois pas d'autres conclusions à apporter !